Notre association est contrainte de répondre au Maire de Beynac à la suite de son discours dans le journal La Lanterne, qui est une publication du Maire, dont les 4 rédacteurs sont tous des opposants au projet de déviation.
Nous avons choisi d’éclairer les habitants du Village face à la désinformation de l’Edile. En effet, nous ne pouvons accepter autant de mensonges.
La passerelle de Beynac, comparée à une « déviation piétonne » par le représentant du CGEDD, ne règle aucun des problèmes liés au trafic routier au niveau du carrefour de la Balme et à la sécurité des piétons. Le même constat est réalisé par le commissaire enquêteur qui précise : « L’aménagement communal de la traverse du bourg dès lors réalisé n’a pas permis de fluidifier le trafic sur la route départementale du fait notamment des deux points noirs qui perdurent :
– Au droit du restaurant Maleville, au point le plus contraint, la chaussée est toujours de 4.80 m. Cet étranglement n’a pas réglé la difficulté de croisement des véhicules.
– Coté Est, dans le virage, la chaussée est certes élargie à 6m mais la hauteur du mur de protection incite les véhicules à se déporter sur la voie. L’effet paroi n’améliore pas, là encore, la fluidification du trafic.
Par ailleurs, l’aménagement communal n’a pas permis de sécuriser le cheminement des piétons coté commerces au niveau du restaurant Maleville …la situation est même dégradée » (1).
Concernant les travaux de la passerelle de Beynac relatifs à la sécurité des piétons, là encore, le Maire ne dit pas la vérité. L’inspecteur du Ministère souligne « la largeur du cheminement piétons prévu le long des hôtels restaurant du Château, Maleville […]et Café de la Rivière n’a pas été respectée par la commune de Beynac, d’où la dénonciation de la convention avec la commune par le département […] Le débat n’est pas que fonctionnel, il pose la question du respect du projet validé tant du point de vue paysage que de la circulation piétonne et des droits des riverains. Il comporte des effets financiers liés au versement de subventions. » (2).
Dés lors, il n’est pas étonnant que le Conseil Départemental ait été obligé d’agir devant le tribunal administratif . Sa décision finale devrait permettre, soit de refaire les travaux « mal faits », soit de passer l’enrobé définitif; le blocage ou le versement des subventions devrait également être décidé.
Si le Tribunal administratif déclare la non conformité des travaux, qui paiera si le Conseil Départemental et l’Europe ne versent pas les subventions ?
Par ailleurs, qui paiera les travaux de remise aux normes ?
Cette situation ne peut être qu’imputée au Maire qui n’est pas transparent et ne respecte pas les règles. Nous sommes dans une société de droit. Celui-ci s’applique à tous, y compris aux élus.
Nous ne pouvons accepter que les questions de sécurité soient traitées de façon aussi désinvoltes par le Maire de Beynac. S’il arrivait un grave accident, qui serait responsable ?
Enfin comme vous pouvez le constater le coût des travaux de Beynac décidés par le maire s’élève à 2 813 538 € hors taxes et dépasse largement le budget prévisionnel publié en 2015 de 2 043 037 € H.T soit un dépassement de 800.000 € HT par rapport au budget. Nous sommes en droit de nous poser la question : « qui gaspille l’argent public ? »
Nous nous sommes engagés pour faire avancer le projet de la déviation de Beynac car celle-ci est le principal moyen pour mieux accueillir les touristes, relancer l’économie locale, redonner vie au village et retrouver le bien-être dont nous avons tous besoin pour nous épanouir et vivre ensemble.
Nous attendons avec sérénité la décision de la Préfète pour autoriser le démarrage des travaux.
En 2018, nous l’espérons, s’ouvrira le début d’une nouvelle ère à Beynac et nous travaillerons avec vous pour réfléchir à des animations pour notre Village.
- : Extrait du dernier rapport d’Enquête publique
- : Extrait du rapport du CGEDD