Beynac, ses bouchons dessus et ses bouchons dessous :
Récemment, dans Sud-Ouest, le Maire de Beynac, Alain Passerieux, affichait son satisfecit : « tout va bien à Beynac ». Mais à y regarder de plus près la situation réelle dans le village n’est pas celle décrite par l’édile !
Mais à quoi ont servi les 3 millions d’euros d’argent public dépensés par la commune de Beynac ?
- 3 millions d’euros pour une passerelle piétonne qui donne sur les pots d’échappement des 7.000 véhicules/ jour minimum, dont 300 poids lourds, qui empruntent la traverse du village,
- 3 millions d’euros pour un élargissement de la chaussée qui ne permet pas à 2 poids lourds de se croiser,
- 3 millions d’euros pour ne pas avoir revu l’évacuation des eaux pluviales au niveau du croisement de la Balme,
- 3 millions d’euros pour une chaussée en dévers qui, au lieu d’envoyer les eaux vers la rivière les envoie vers les commerces (hôtel du Château inondé pour la seconde fois depuis la fin des travaux, alors que rien de tel ne s’était produit durant les 15 années précédentes).
- 3 millions d’euros pour maintenir les nuisances sonores et la pollution liées à ce trafic routier,
- 3 millions d’euros pour un mur en béton qui défigure un des plus beaux villages de France,
- 3 millions d’euros et ne pas avoir prévu le passage de canalisation d’alimentation en gaz de ville. Alors que le gouvernement prévoit la fin du chauffage au fioul dans dix ans et que de nombreux habitants de Beynac utilisent ce moyen de chauffage, avoir la possibilité de se raccorder au gaz de ville serait une alternative intéressante,
- 3 millions d’euros et avoir oublié l’alimentation en eau pour l’arrosage des quelques plantes, qui font pourtant la fierté du Maire, obligeant les employés municipaux à arroser avec une tonne à eau stationnée sur la route ; ce qui a pour effet de gêner ou de bloquer la circulation,
- 3 millions d’euros et mettre en danger une famille qui vit le long de la traverse, les véhicules et les poids lourds frôlant leur maison,
En fait, la dépense des 3 millions d’euros pour construire cette passerelle piétonne n’avait qu’un seul but, contrer le contournement de Beynac. Ce point a d’ailleurs été confirmé par Monsieur Cazeaux (Ancien Président du Conseil départemental et actuellement Sénateur LREM). Cette opération est en partie réussie puisque, les juges du Tribunal administratif ont annulé l’autorisation de la préfète pour la réalisation des travaux de la déviation et ce, malgré l’avis favorable du rapporteur et sans prendre en compte la situation de Beynac.
Comment le Maire peut-il affirmer avec un tel aplomb que « ça passe » alors que rien n’a été résolu et que de nombreux problèmes sont en train d’émerger ? Il se moque des habitants du village ; lui-même, alors que sa maison se trouve au-dessus de la traverse, s’est réfugié à Sarlat pour y vivre afin d’éviter probablement les nuisances de Beynac.
Mais il faut aller au-delà et rechercher la motivation d’Alain Passerieux dans son acharnement à vouloir, coûte que coûte, maintenir ce trafic routier dans Beynac. Pour la défense de la nature ? Pour la protection du patrimoine ? Pour une meilleure qualité de vie des habitants de Beynac ? Pour la lutte contre la pollution ? Pour le développement du tourisme et du commerce ? Pour la bonne gestion de la dépense publique ? Pour des intérêts politiques, économiques ou privés ? Pour s’opposer au président du Conseil départemental ?
Si vous avez la réponse, n’hésitez pas à nous la communiquer car aucune des propositions ne trouve de rationalité à s’opposer au contournement de Beynac.
ALLONS MONSIEUR LE MAIRE…. UN PEU DE BON SENS….. C’EST PAS SERIEUX TOUT CA.
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