Vous estimez dans les pages de l’Essor Sarladais que « la déviation de Beynac est à présent derrière nous » et vous pensez ainsi avoir réglé les problèmes écologiques de la vallée de la Dordogne. Si dégâts il y a eu , ils ont déjà été causés lors de la construction des piles des nouveaux ponts, les dégâts sont à présent derrière nous. Serez-vous aussi prévenant pour la faune et la flore de la Dordogne si la destruction de ces ouvrages devait se faire ? Si pour vous l’écologie ne se limite pas à faire ses courses chez Biocoop, êtes-vous prêt à vous battre contre les dégâts écologiques que causera la démolition de tout ce qui a déjà été construit ?
Si pour vous la protection de la faune ne se limite pas à 0,72% de la rive gauche de la Dordogne vous êtes-vous demandé si, sur la rive droite, le bacillus thuringiensis répandu en quantité ne détruit vraiment que la pyrale du buis ?
Vous demandez la destruction des bassins de dépollution prévus pour filtrer les eaux de ruissellement de la nouvelle route mais qu’avez-vous à proposer pour empêcher le jus de tout le trafic automobile que vous voulez conserver dans Beynac de s’écouler directement dans la rivière ?
Où étiez-vous lors de la construction de la traversée de Beynac lorsque des centaines de m3 de gravats ont été déversés dans cette même rivière que vous prétendez défendre aujourd’hui ?
Où est le défenseur de la faune en été lorsque des dizaines de milliers de pagaies brassent la rivière ? Etes-vous , comme cet écologue forestier qui s’exprime parfois dans le même journal, parti faire de la plongée sous-marine dans la mer Rouge ? A la nage bien-sûr, pour préserver la planète .
« Inventer, construire et développer un territoire attractif et dynamique ou il fait bon vivre » , ce sont vos mots .
Inventer, construire : L’ouvrage imaginé par Alain Spielmann , grand architecte aux nombreux prix nationaux et internationaux sera détruit par François Coq architecte écolo de Sarlat-la Canéda . Quelle fierté !
« Développer un territoire attractif et dynamique » : Comment imaginer le développement , l’attractivité et le dynamisme du sarladais en voulant à tout prix maintenir le goulot d’étranglement de Beynac sur l’axe routier le plus important du sud du département .
« Où il fait bon vivre » : Demandez aux riverains de la traversée qui voient passer 300 poids-lourds par jour , pour certains à moins d’un mètre de leurs fenêtres, s’il fait bon vivre à Beynac . Demandez aux visiteurs , aux consommateurs installés aux terrasses des cafés et restaurants , aux promeneurs de la traversée du village , s’il fait bon respirer à Beynac . Vous n’ignorez pas que les véhicules freinés dans les ralentissements ou bloqués dans les bouchons de ce village engendrent beaucoup plus de pollution que les mêmes véhicules roulant à vitesse normale sur la future déviation . Vous savez que sur le plan de la sécurité le délai moyen d’intervention des secours en France est d’un peu plus de 13 minutes et que dans le secteur de Beynac, à cause de sa traversée, il est de 21 minutes et 54 secondes (Source SDIS de la Dordogne).Vous n’ignorez pas qu’à cause du mur en béton jaune , que vous devez trouver superbe, un bus coincé entre un camion et la falaise ou ce mur , ne pourra pas évacuer ses passagers en cas d’accident ou d’incendie .
Vous savez tout cela mais pour de basses raisons opportunistes vous préférez sacrifier le village de Beynac , un des plus beaux de France , à vos ambitions politiques .
Si vous voulez être un homme politique, proposez donc des solutions concrètes et non utopiques car nous les attendons toujours !